Zootopie, le premier dessin animé policier de Disney
Vous n’imaginez pas à quel point j’avais hâte de voir Zootopie, le nouveau film d’animation de Disney. Les bandes annonces et toute la com autour m’avait donné un regain d’intérêt envers le studio après un très décevant Voyage d’Arlo (trop triste même si très beau visuellement) vous allez voir que le pari n’est pas totalement gagné…
Réalisé par Byron Howard (Raiponce, Volt) et Rich Moore (Les mondes de Ralph, Futurama !) Zootopie est le premier film Disney mettant en scène des animaux humanisés depuis pas mal d’années.
Pour la petite histoire
Le monde a évolué, les animaux marchent désormais sur leurs pieds, parlent, et sont socialement intégré les uns les autres afin de vivre en harmonie (proies comme prédateurs).
Nous suivrons la jeune Juddy Hopps une lapine fille de fermiers (spécialistes de la carotte !) souhaitant devenir policier, un métier jusqu’alors réservé aux mammifères de types prédateurs. Elle se retrouve alors à Zootopie, la ville où tout st possible et où n’importe quel animal peut faire (à priori) ce qu’il veut sans avoir la pression sociale/instinctive de sa nature… ça c’est sur le papier… Juddy rencontrera au cours de ses missions Nick Wilde un renard malin ayant décidé de ne pas lutter contre ses instincts naturels.
Une comédie mais pas que…
Zootopie a été survendu comme étant le renouveau de la comédie familiale made in Disney et effectivement ce film d’animation est une bonne comédie. De nombreuses situations prêtent à sourire. En effet, les décalages qu’il peut y avoir entre certains animaux pour réaliser des actes de la vie courante ou tout simplement les rapports de force naturels entre petits et grands animaux sont très bien mis en scène avec pleins d’éléments en arrière plan pour les observateurs.
Mais Zootopie n’est pas qu’une comédie ou plutôt c’est un film « policier-comique »… je m’explique :
En suivant Juddy et Nick on retrouve dans Zootopie tout ce qui a fait notre bonheur dans les films policiers de type action/comédie des années 90 (L’arme Fatale, Flic de Bervely Hills, Tango et Cash et dans une moindre mesure Police Academy). Zootopie est un hommage où l’on retrouve une petite nouvelle qui ne connaît rien de la ville (mais qui est loin d’être bête) face à quelqu’un qui connait tous les recoins et les gens à qui parler.. l’un étant Policier l’autre un roublard.
Cette dichotomie créée toute la dynamique du film : Personnages, blagues, enjeux… Tout tourne autour de Juddy et Nick dans un univers très bien pensé avec pleins de détails pour petits et grands…
Zootopie est bien plus un polar qu’une comédie car l’humour n’est induit que par l’univers et ses spécificités (qui est normal pour les personnages). L’enquête en elle même est plutôt bien ficelée avec les indices qui vont bien, les indics, les fausses pistes, les retournements etc… Ce qui est intéressant, c’est que le fond de l’enquête en elle-même est fortement liée à l’univers qu’a créé Disney le tout ce un déroulement très calqué au style des films-actions-comédies des années 90.
Zootopie ne réinvente pas le style mais a le chic pour avoir su l’adapter à sa sauce dans un univers original avec ses règles. Je regrette personnellement quelques longueurs qui finalement m’ont fait m’ennuyer sur la fin alors que cela devait être le plus intéressant mais du coup beaucoup moins bien géré que l’introduction très bien faite et très drôle. Si je puis résumer ainsi : le début est drôle et dynamique la fin est lente et plus sombre.
J’attends avec hâte un futur Zootopie 2 même si je n’y crois pas réellement, celui-ci pourrait gommer les défauts de rythme du premier mais perdrait du coup « l’effet découverte » de l’univers et des personnages…
Pour résumer mon avis. Pas assez drôle et accessible pour les enfants
Pas assez badass (ni assez drôle) pour les grands.
Visuellement réussi par contre le design est chouette (le paradis des furries >.> quand le renard draguouille le lapin laisse = le malaise)
Je plussois : il a le cul entre les 2 : comédie/policier sans jamais vouloir trop prendre partie pour essayer de plaire autant aux enfant qu’au adultes (CF les mondes de Ralph)