L’homme qui voulait vivre sa vie
Parce que sur AMHA on aime partager ce qu’on aime sur des sujets très variés, nous avons souvent été critiqué sur la vacuité de nos articles (et donc de notre lectorat). Pour couper la chique à ces commentaires, je vous propose de découvrir la critique de envoyée notre envoyée spéciale Stéphanie sur le film L’homme qui voulait vivre sa vie.
Paul (Romain Duris) semble comblé, une jolie famille en devenir, une maison spacieuse dans un environnement privilégié et un job d’avocat d’affaires dans un gros cabinet parisien qu’il va reprendre, c’est sûr ! Paul a une passion la photo. Derrière cette image lisse du bonheur, sa femme (Marina Fois) est en souffrance, elle s’éloigne et décide de le quitter pour cet autre, le voisin, le photographe… Une altercation, un accident avec ce rival, et tout bascule pour Paul qui, blessé et humilié, prend le parti de fuir et reconstruire sa vie ailleurs.
Va-t-il pouvoir rebondir ? Quelle peut être sa nouvelle existence sous le nom d’un autre ? Quel choix de vie sans revoir ses enfants ? Qui est-il vraiment ?
Eric Lartigau nous amène à nous questionner sur l’identité. Nous suivons Paul dans sa reconstruction, accompagné par la peur, les angoisses, les fuites…et par la réalisation artistique dans la photo. Faut-il être confronté à la perte et la douleur pour être créatif ?
Va-t-il pouvoir revivre sa vie ? Peut-être, enfin, quand il est confronté à la réalité de pratiques du pire, spectateur et victime malencontreux d’une mise à la mer forcée sur un bateau en partance pour le Brésil ? Terrible!
Romain Duris incarne pleinement ce personnage torturé, en souffrance permanente…traqué par son passé et son avenir incertain.
La difficulté en voyant ce film, peut consister dans le fait de ne pas s’y retrouver quand on a aimé sans retenue le livre de Douglas Kennedy dont le rythme et la fin sont différents. L’imaginaire fertilisé par la lecture peut être mis à mal. Alors la décision à prendre est de faire abstraction du livre, et de s’ouvrir à la découverte de cette adaptation et réécriture d’Eric Lartigau. Une fois l’esprit libéré, vous allez aimer !
Par Stéphanie