Sâdhu
Sâdhu
Un film de Gaël Métroz (documentaire)
93 minutes / Suisse
Synopsis : Depuis 8 ans Suraj Baba s’est retiré de de la civilisation pour vivre en ermite au cœur de l’Himalaya indien et devenir un sâdhu (chercheur de vérité). Lorsqu’il entend que le Kumbha Mela, plus grand rassemblement de sâdhus qui a lieu tous les 12 ans, Suraj décide d’entamer le pèlerinage pour réaffirmer son engagement et tester sa foie.
La quête spirituelle commence alors pour cet homme. La rencontre avec les autres sâdhus sera-t-il à la hauteur de ses attentes ? Est-il, lui-même un bon sâdhu ou seulement un homme bien ?
Avis : Avant toute chose il faut savoir distinguer un documentaire d’un reportage. Le documentaire à une visée pédagogique ou commerciale et décrit un univers en donnant au spectateur l’impression qu’il est au cœur de l’action. Et si une voix off est souvent utilisée, il n’y a cependant aucune intervention de la part de l’équipe de tournage. Il n’y a que le sujet du documentaire et le spectateur. Le reportage quant à lui, tient d’une enquête et il est courant de voir un ou plusieurs « présentateurs » en plus d’une voix off. Le spectateur est alors conscient de la présence d’un caméraman etc.
Avec Sâdhu, le problème c’est que ça oscille entre les deux genres mais ça ne s’accorde pas bien ensemble. On sent qu’il y a une forte relation qui s’est établie entre le réalisateur et le sujet de son film car après tout ils ont passé 18 mois ensemble. Mais on ne voit jamais Gaël Métroz à l’écran, alors que Suraj s’adresse directement à lui, ce qui casse l’image typique de l’ermite et met à distance le spectateur. D’autant qu’on n’entend jamais le réalisateur lui répondre. Malaise.
Le plus dérangeant c’est la mise à scène, par exemple au moment où Suraj entend parler du Kumbha Mela à la radio, il est surpris mais aussi heureux et décide alors de s’y rendre. On croit assister à un beau moment alors qu’en réalité c’est le réalisateur qui lui en a parlé avant et c’est comme ça que le film est né. Arrêtons de nous prendre pour des brêles !
Et si seulement il n’y avait que ça. Sur 250 heures de rush, le réalisateur n’en a gardé qu’1h30 et quand on voit sur certains plans, Suraj avec son gros sac à dos et sur d’autres juste une besace et sa guitare, on est en droit de se demander si c’est une question de montage, ou si le réalisateur est intervenu et lui portait de temps en temps de sac à dos. Or c’est un documentaire ! Quand le lion court après la gazelle, les mecs de National Geographic n’interviennent pas pour sauver l’animal blessé. Bon !
Outre le fait que ce n’est ni un documentaire, ni un reportage, je n’ai pas du tout accroché au personnage de Suraj que j’ai trouvé faux, prétentieux et m’as-tu-vu. Certes, tout est une question de point de vue et d’interprétation, mais à mon humble avis ce documentaire n’a même pas sa place sur Arte à 16h20.
Balzi
Tu nous donne pas en vie du tout de voir ce documentaire Jayer que tu trouve faux 🙂 moi je crois qu’il sont tous défoncer à un truc très fort tous ces sâdhus qui ont les yeux aussi grand qu’un balle de billard lol
Attention ce n’est pas ma critique mais celle de Balzi 😉
Non mais quand je n’aime pas un film j’ai pour mission d’empêcher un maximum de gens d’aller perdre du temps 🙂
Noble mission que de voir des mauvais films et de nous en parler avec enthousiasme
je compatie avec vous 🙂
Je suis d’accord avec l’analyse de Balzi. Le sâdhu que nous suivons dans le docu n’a suivi ni instruction, ni la guidance d’un guru. Il est seul et se trompe mais n’a personne pour le lui dire ! Et c’est un dépressif. Le film n’a pas de sens, parce que son personnage principal est absurde. Ceux qui aiment l’Inde, sa spiritualité et ses sâdhus aimeront le livre d’Olivier Remualdo : « Sâdhus », un livre de portraits de ces renonçants indiens en N&B où chaque image est un darshan, une vision de la sainteté. voir : http://www.sadhus.fr/fr/page_11350.html Et le livre… Lire la suite »
Merci @jean benjean surtout pour le lien du livre je suis curieux de lire l’aventure
Pas du tout le même avis que vous. C’est juste le cheminement en d’un homme, ses espoirs, ses doutes, sa quête de lui même. Certes il y a à redire. Ms pour être allé plusieurs fois en Inde, ya sahdu et sadhu. Ces enseignements par les gourous(attention, pas du tt le même sens qu’ici). Ça brasse un pognon monstre.. Sadhu, et millionnaire… Cherchez l’erreur. Ya un bizness hallucinant auprès des religions en Inde (en même tps lourdes.. Bref). Suraji n’est pas du tt prétentieux. Il a perdu ses parents à 14 ans ds un attentat. Qd tu vis pendant 8… Lire la suite »
Et il a sadhu et sadhu. Ayant passé plusieurs mois la bas. Certains sont très bien, d’autres vont te dépouiller (un peu de datura ds le shillom) et tu te retrouve en slip en lendemain matin, plus de passeport, violé ms.. facile pour rentrer (c’est arrivé à des ami(E)s. C’est un pays magnifique ms extrêmement complexe et avec une culture folle. Vous parlez sans szvoir Être sadhu c’est un cheminement personnel, pas forcément besoin de gourou. Pour avoir fait la kumba mehla (c’est juste hallucinant tt ce monde, c’est fou !!). C’est effectivement un peu un cirque par moment. Pour… Lire la suite »
Par la suite, suraj à trouvé une compagne et à monter une association pour aider les orphelins et enfants abandonnés de Mumbay. Respect à lui !
J’ai eu l’accasio’ de le rencontrer
QEt c’est tout le contraire que tu depei’t sur lui. Un type charmant, humble, intelligent
Un type bien quoi !