World War Z : film VS livre – Guide et Stratégie de défense anti-Zombies
Je compte vous parler du film et du livre World War Z, qui est (ou plutôt qui se prétend être) une adaptation du livre éponyme.
Combien d’entre vous ont eu la chance de lire ce livre ? Et d’autant plus ceux qui l’on lu avant 2011, date de l’annonce de la sortie de WWZ ?
Le livre est un journal qui raconte, à la manière d’un documentaire à postériori, les différentes étapes de la guerre contre les zombies, avec ses conséquences sociales, humaines et économiques.
De fait, il n’existe pas de héros central, ni de point de vue unique, mais plutôt une quinzaine de point de vue, de survivants, qui parlent de ce qu’ils ont vécus 10 ans auparavant.
Un aspect très intéressant est l’approche sociétale de ce livre, avec la reconversion des « inutiles », un avocat d’affaire ou un banquier n’ont que peu d’utilité dans un monde basé sur la survie, à l’inverse, un plombier ou un jardinier possède un véritable utilité.
Un autre point, même si nous le verrons plus loin, je n’y adhère pas complètement, est l’évolution de la manière de conduire le combat contre les zombies.
Alors qu’au début du combat on mitraille tout ce qui bouge avec des armes sophistiquées, on arrive adaptabilité oblige, à une simplification des combats :
– en attirant les zombies dans un précipice avec un appât de l’autre coté.
– en déplaçant les zones d’habitation en zone arctique (les zombies gelant dans le froid…)
– en utilisant des techniques « napoléoniennes » avec des rangées de tireurs qui se contentent de tirer sans arrêt sur une marrée de zombie.
Cette approche « gun, gun, gun » se retrouve autant dans le film que dans le livre.
Cette approche est je trouve beaucoup trop centrée sur un point de vue états-unien et leur sacro saint droit de posséder une arme.
Dans le livre comme dans le film, l’arme à feu n’est jamais remise en question comme la meilleure manière de combattre cet ennemi d’un genre nouveau.
A mon sens, un fusil n’est pas la meilleure arme pour combattre un ennemi faible (comparé à un char ou à une voiture) vulnérable à la tête et in fine très peu intelligent (un zombie, ça cours, vite, droit sur vous, mais ça ne fait pas grand-chose d’autre).
NON, le meilleur moyen de combattre ce fléau, il faut le rechercher chez le fabuleux Ash dans le non moins fabuleux Evil dead 3 ou avec une voiture et une espèce de faux rotative il arrive à décimer une armée de mort-vivants. Pas besoin de munitions, pas de problème de se faire mordre si on est à l’abri d’un blindé, on ne peut pas de faire submerger car un blindé ça écrase tout ce qui est devant lui. Si par malheur on est coincé, il suffit d’attendre bien à l’abri un autre char qui viendra à notre rescousse.
Dans ce livre, il n’y a pas de remède miracle, pas de formule magique pour échapper aux zombies, seulement du bon sens et du courage face à l’adversité.
La solution trouvée dans le film est trop deus ex machina pour être plausible et n’amène rien sur le film en lui-même.
Pour revenir sur le film, je trouve dommage que celui-ci contienne tant d’invraisemblance :
– Pas de communication au niveau global pour enrayer la contamination avec un isolement des villes, ce qui est une règle de base de la gestion des épidémies (Cf. le film Alerte, dans celui là ils rigolaient pas avec la contamination)
– Les zombies ne font que mordre les gens sans avoir d’autre projets, pas de dégustation de cerveau, pas de démembrements, rien ! Juste des morsures (Ils sont à la diètes, les américains sont trop gras, c’est pas bon pour la ligne)
– Les chants qui attirent les zombies alors que les rotors d’hélicoptères ne leur font rien (z’ont l’oreille fine, les zombies)
– Personne ne pense à jeter un œil vers l’extérieur quand des milliers de zombies escalade le mur, personne n’a pensé à installer ue caméra en haut ? (on a du finir vite et on avait plus d’argent pour installer des webcam en wifi…)
– Une soldat qui se fait couper la main et qui n’est pas infectée alors que 12s suffisent à infecter un individu, les premiers symptômes apparaissant au bout de 3s. Sans faire un cours de circulation sanguine, je ne dirais qu’un mot : impossible. (les israéliens y sont pas faits comme nous, j’vous dis…),
– Le zombie qui se réveille dans l’avion après 6 ou 7 heures de vol (Maaiinnnoonn, Jérusalem – Cardiff, ca se fait facile en 15 minutes…)
En étant si loin de la réalité le film s’éloigne complètement de l’aspect réaliste et quasi intimiste du livre dans lequel le lecteur se met à la place, non du combattant mais du survivant de la guerre.
Bref, un film d’action sans aucune cohérence qui se laisse regarder si on a bien voulu laisser son cerveau à l’entrée du cinéma, sans doute pour que les zombies puisse le bouffer, si ils ont terminé leur régime.
Article écrit par Blitz
Ton analyse rejoint celle d’autres blogueurs et critiques. Du coup, c’est définitif, je n’irai pas voir ce film au cinéma comme je l’escomptais au début !
PS : je pense qu’il y a une petite coquille et que tu dois remplacer « film » par « livre » dans l’avant dernier paragraphe 😉
Merci c’est corrigé
J’ai été effectivement déçu par ce film qui m’apparaissait au départ comme étant avant-gardiste en matière de zombie et qui allait amener du neuf au style déja surutilisé. Malheureusement, ce n’est pas le cas.