Séries TV : Supernatural

SUPERNATURAL (2005)


La peur est un luxe / Fear is a luxury

Créée en 2005 par Eric Kripke, compte un total de cinq saisons avec des épisodes d’environ 40 minutes chacun.
La série diffusée par The CW (fusion de The WB et UPN) est d’un genre fantastique, poussant vers l’horreur.


Risque de Spoiler : Bas


De quoi ça parle : Les frères Winchester ont été entrainés depuis l’enfance à la Chasse, celle qui consiste à traquer et éliminer autant de créatures surnaturelles que possible. Ils se sont séparés au fil du temps, l’un continuant la Chasse pendant que l’autre se démenait pour avoir une vie normale et des études de droit. Mais leur père est partit Chasser depuis des jours… Et n’est pas encore revenu. Réunis à nouveau, ils vont partir à sa recherche. Mais évidemment, rien ne va se passer comme prévu.

The CW diffuse également Vampire Diaries, Gossip Girls, 90210 (le nouveau Beverly Hills), alors autant dire que le sous-titre « Scary Just Got Sexy » (Quand la peur devient sexy), n’est pas là pour rien : c’est destiné à un public majoritairement féminin. Pour preuve, c’est bien une des rares séries où on ne voit jamais le beau-gosse dragueur de service en plein ébat avec les sublimes pépées qu’il séduit entre deux motels.

Alors, est-ce un disfonctionnement de mes hormones si je l’ai dévorée en quelques semaines ?

C’est possible, mais je ne suis pas le seul.

Cette série est en fait un jouissif road movie totalement imprégné du folklore américain, avec ses grosses voitures des 60’s, ses cassettes rock n’ roll à mettre sur le chemin (avec l’éternelle règle « le conducteur choisit la musique »), sa route interminable parsemée de motels miteux, ses légendes urbaines plus vivantes que jamais…
La Chasse, en elle-même, est une métaphore de ce style déjà hautement symbolique. Après une Chasse, il y en a une autre, c’est une route littéralement sans fin sur laquelle les frères Winchester avancent. Les tentations de s’arrêter sont grandes mais dés le moment où on s’engage sur cette route, dés le moment où on sait ce qui se tapit dans l’ombre, il n’y a pas de retour possible.

L’univers est peuplé des créatures légendaires qu’on voit souvent dans les séries du même genre (vampires, wendigos, démons, fantômes…) mais aussi quelques unes assez peu représentées (djinns, dieux païens, changelings…). Cette série fait partie d’un tout petit club, celui des œuvres de fiction qui se renseignent un minimum sur les créatures mythologiques qu’elles vont aborder. Il ne suffit pas de couper la tête ou transpercer un monstre pour le tuer (Buffy the Vampire Slayer), ni de faire une potion magique à lui balancer dessus au dernier moment (Charmed). Il y a des méthodes rôdées par les Chasseurs, tirées des croyances réelles et d’une logique propre au genre fantastique.
Mais l’originalité de la série n’est pas tant par son respect des légendes, que par la réelle réflexion qui a réussit à les intégrer dans un contexte moderne et urbain. Les dieux païens du solstice d’hiver deviennent de fervents amateurs de Noël, les vampires sont une espèce en voie d’extinction (un siècle de vampires au cinéma n’aide pas à se cacher), internet et la croyance populaire peuvent faire des ravages…

Le dernier détail qui tue peut paraître très con. Le « dans les épisodes précédents ». Je suis un geek de séries, autant dire que passer les 2 minutes qui résument ce qui s’est passé la dernière fois me fait gagner du temps pour mater d’autres séries.
Dans Supernatural, ce résumé n’a pas de voix off virile qui raconte les faits épiques qui se sont déroulés précédemment (Heroes), pas de best of des moments les plus forts qui ont comptés (Angel, Buffy). Dans Supernatural, c’est simplement des images qui rappellent ce qu’on a déjà vu, accompagnées par un bon vieux rock n’ roll qui réveille sa maman. C’est en plein dans l’ambiance road trip dont on parlait plus tôt.

Certains points dérangeants pourraient vous empêcher de regarder Supernatural. Ca m’a quand même prit quatre ans avant de me mettre à une série dont le style fantastique urbain me convenait totalement. Il y a deux raisons principales pour ça. La première c’est le côté très « sexy » de la série, destiné à un public féminin. Les deux héros sont canons comme pas possible et j’ai été parfois obligé de repenser ma sexualité dans certaines scènes de Jensen Ackles. Autant c’est un plaisir pour les yeux, autant c’est assez peu crédible, au vu du nombre de cicatrices qu’ils sont sensés se prendre ou se faire eux-mêmes partout sur le corps (mais qui disparaissent la scène suivante).
Le deuxième point, c’est ce que j’appelle « le complexe Highlander » dont je ferai sans doute un article. C’est-à-dire que les épisodes qui ne sont pas liés à l’intrigue principale sont assez répétitifs et suivent toujours le même schéma.

C’est un peu dommage, mais ça vaut le coup tout de même. C’est le genre de série qui met un peu de temps à se mettre en route, mais qui devient vite addictive. Elle fait aussi partie de ces séries où le réalisateur se fait plaisir (comme X Files) et met des tas de petits détails un peu partout que les fans peuvent s’amuser à dénicher. Faites un tour sur les forums et les sites de « secrets de tournage » et vous comprendrez.

Sur ce, je vous laisse, je vais rejoindre les Winchester, j’ai encore de la route avant la saison 5.

Par Gyr.

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Destructurhead
Destructurhead
18 octobre 2009 17:03

a quand des séries dans ce genre en france ? Ca nous changera de plus belle la vie

Lledelwin
Lledelwin
21 octobre 2009 11:29

Mmh, je vois que tu as oublié / refusé de noter un trait récurent de la série, à la limite de l’auto-parodie : le « tadaaaam ! » Mise en situation : – Une jeune fille rentre seule chez elle / un monsieur est dans sa bibliothèque… – soudain, quelque chose éveille leur inquiétude. Ils se sentent observé, menacé… – Ils se retournent. Regardent derrière eux, anxieux et tendu… – …Mais il n’y a rien du tout ! Ouf ! Soulagement, on reprend sa route / revient à son fauteuil… – et là, TADAAAAAM ! Le monstre en fait, il était devant… Lire la suite »

Gyr
Gyr
23 octobre 2009 14:00

C’est tout à fait dans l’esprit film d’horreur, le « tadaaaam ».

Dans certains jeux de rôle portés sur ce style, il y a des « pouvoirs » qui font que tu profite de l’angle mort de la perception de ta cible pour la surprendre.

A la fois on parle quand même de créatures surnaturelles qui ont eu des années d’entrainement à l’art de se déguiser et se faire discrètes en profitant des nouvelles manières de penser humaines.

Nyanko
Nyanko
24 octobre 2009 3:50

Genre gyr tu justifies un effet cinématographique de bas niveau(en l’occurrence le Tadaam) par du rp!

je te dis lol.

MER IL EST FOU§

Gyr
Gyr
24 octobre 2009 11:16

Tout se justifie.

Dans les films d’horreurs, le « tadaaam » est utilisé en permanence et avec encore moins de crédibilités. T’as des serial-killer tout à fait humains mais à la fois intuables. Etc.

Je te dirais que si tu veux comprendre de quoi je parle… Lis SLAHERS. Dans la gamme World of Darkness v2.

Redwarp
Redwarp
24 octobre 2009 17:17

Thomas Barnabo, sors de cette affiche !

jayer
Administrateur
jayer
24 octobre 2009 18:51

MAIS LOOOOOOOOOOOOOLLLLLLLLLLLLLL trop vrai !!!