Horribilis – NSFChochottes
Quel est le lien qui unit un prêtre démoniaque, un gynécologue, un cow-boy de l’espace, un super-héros débile et un auteur de romans policiers à succès ?
Quel rapport avec mon article ? Aucun, ou si peu…
J’ai trouvé la parfaite introduction aux nanards, pour ceux d’entre-vous qui ont toujours voulu s’y mettre mais ont pris peur au bout de 5 minutes d’images ridicules, de dialogues insipides et de scénario aussi vide que la tête de Marc Lévy : Horribilis (Slither) de James Gunn (scénariste de L’Armée des Morts et Scooby-Doo le film).
Starring : Nathan Fillion (Firefly, Castle); Elizabeth Banks (Scrubs); Gregg Henry (séries ‘verses et variées) et Michael Rooker (The Walking Dead).
Synopsis approximatif : Grant Grant (inspiration énorme, comme vous pouvez le remarquer) se balade, un soir, un peu éméché, avec une grognasse quelconque, dans la forêt de son bled (Wheelsy, si je me souviens bien) parce que sa blonde l’a délaissé côté plumard.
Il va tomber nez à aiguillon avec une boule de chair visqueuse, pondue un peu plus tôt par une météorite, qui va l’attaquer vénèr’.
Grant Grant va rapidement se sentir un peu barbouillé (le sang qui lui dégouline des orifices aurait dû être un indicateur plus fiable de son état) et va partir à la recherche de « viande, viande, viande ».
« Oh mon Dieu, mais t’a vu un peu ton visage ? »
« Je sais, j’aurai pas dû gratter. »
Si je suis une aficionado des versions originales, je vous conseille ce film, comme tous vos nanards, en version française.
Non seulement les doubleurs ont tendance à se lâcher, mais en plus, dans ce petit bijou, on a droit à des moments où l’acteur semble parler (les lèvres qui bougent toutes seules, je pense) mais où aucun son ne sort. Les acteurs francophones devaient être en pause-café…
Pourquoi Horribilis est une bonne introduction aux films de série B/Z (la quêteuh finaleuh des sept boules de cristal) ? Ben parce que c’est un bon nanard. Non, ces deux mots ne sont pas antinomiques, j’vous jure.
« Si j’étais pas sur le point d’me chier d’ssus, j’srais vraiment fasciné »
Le film cumule les scènes remarquablement bien filmées, esthétiques, bien pensées avec des effets spéciaux souvent désastreux (15 millions de dollars de budget environ, quand même); des répliques marquantes et drôle(ment intelligentes) avec des dialogues fendards malgré eux, ridicules, pitoyables; des excellents acteurs qui, parfois, se donnent vraiment (je ne sais pas si c’est parce je suis fan mais Nathan Fillion m’a plusieurs fois fait éclater de rire) et de très mauvais qui surjouent tellement que, vu le film, on ne peut que se dire qu’il faut être très intelligent pour jouer un con : le tout finement touillé avec des scènes gores que-même-dans-vos-pires-hentaïs-vous-n’aurez-jamais-vu-autant-de-répugnantes-tentacules (deux qui t’attrape, trois qui…).
James Gunn nous offre un nanard d’or qu’on ne saura pas trop s’il mérite d’être classé dans la catégorie, plus réputée, des films d’horreur humoristiques mais qu’on apprécie grandement, surtout entre copains.
Noix de beurre sur le gras, le réalisateur s’est fait plaisir niveau références et tous les hommages à ses films de S.F./horreur préférés qui parsèment le film sont détaillés sur imdb.
À déguster avec un bon pack de bières et sans âmes sensibles.
En matière de nanar, Michael Rooker a surement un palmarès impressionnant, il est présent dans beaucoup de films que j’ai trouvés imbuvable, il va sans dire qu’il ne remonte pas le niveau des scénarios.