La science pour les n00bz #4 : Sliders
Nous vous parlions il y a quelques temps d’une partie de Poker dont les enjeux étaient des articles donnés par les vainqueurs. Cette fois-ci c’est mon tour (merci AW) avec un sujet plus que corsé car on va parler de mondes parallèles et tout ce qui s’en suit…
Qui dit monde parallèles dit surtout la série Sliders dont le(s) scénario(s) étaient assez originaux pour nous tenir en haleine pendant 6 saisons (sans fin malheureusement)… petit rappel :
Alors il y a bien évidemment toute une flopée d’éléments à étudier, on va tenter de débroussailler tout ça dans l’ordre :
Les trous de vers : qu’est-ce qu’un univers parallèle ? :
A partir des équations de la relativité générale, en 1916 Einstein avait prédit que l’univers pouvait contenir des « puits gravitationnels » de densité et de courbure d’espace-temps infinis, des solutions mathématiques que l’on appellera par la suite des trous noirs.
En 1935, Einstein et Rosen découvraient qu’en excluant les singularités du champ et en modifiant légèrement les équations de la gravitation, ils obtenaient des solutions non complexes dans le cas d’une symétrie sphérique chargée et statique. C’était certes des représentations mathématiques, mais elles représentaient un espace physique constitué de deux feuilles identiques reliées entre elles par une particule représentée par un pont…
En combinant les équations de la gravitation et celles de l’électromagnétisme, Einstein et Rosen parvinrent à la même conclusion : les feuillets repliés sur eux-mêmes pouvaient être reliés par de nombreux « ponts » à l’échelle quantique. Pour se maintenir, ces « ponts » ne pouvaient pas contenir de particules neutres de masse négative. La particule chargée à laquelle ils pensaient devait avoir une masse nulle. Mais ils n’iront pas plus loin dans leur développement et ne traiteront pas le cas des équations de champs à plusieurs particules. Ces connexions spatio-temporelles sont connues sous le nom de « ponts d’Einstein-Rosen« .
Les physiciens les appellent des espaces multi-connexes. Mais ni Einstein ni Rosen n’entrevoyaient une possibilité d’entretenir ces connexions eu égard au caractère instable des fluctuations quantiques.
En 1956, John Wheeler décrivit les propriétés de ces connexions et les baptisa « trous de vers », wormholes.A l’heure actuelle il existe différents types de trous de vers. Tous sont des solutions mathématiques plutôt que des objets réalistes.
– Le trou de ver de Schwarzschild, infranchissable du fait qu’il y a une singularité en son centre.
– Le trou de ver de Reissner-Nordström ou Kerr-Newmann, franchissable mais dans une seule direction. Ils peuvent contenir un trou de ver de Schwarzschild.
– Le trou de ver de Lorentz de masse négative, franchissable dans les deux directions.
Nos amis Sliders utilisent donc à priori la deuxième hypothèse, celle de Reissner-Nordström.
NB: je ne parlerai pas de voyage dans le temps dans cet article même si les deux théories sont relativement (sans jeu de mot) proches.
La puissance nécessaire / le Minuteur
Autre élément amusant, c’est le fameux « minuteur » qui permet justement de voyager de mondes en mondes. En temps normal on ne connait même pas la puissance pharaonienne nécessaire pour ouvrir un trou de ver. Alors maintenant, que le héros puisse faire ça avec une télécommande et deux piles R6…
Glisser dans un vortex ?
Dernier point intraitable : la forme du dit « vortex ». L’expérience étant pour le moment irréalisée, on ne sait pas quelle sera la forme du vortex : deux espaces séparés par une « simple » barrière d’énergie, un tunnel ? Et surtout comment passer à travers celui-ci ?
Je ne doute pas de la crédulité des auteurs de Sliders mais que ce passerait-il si un « glisseur » toucherai le fameux vortex ? Vu la puissance potentielle nécessaire, il serait probablement désintégré. Donc là encore il faudrait imaginer une machine ou une protection énergétique pour passer au travers de celui-ci.
Surtout n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et de certaines précisions car je ne suis pas un professionnel du domaine…
Hmm miam miam Sliders que de souvenir en rentrant du collège!
Merci pour l’article et les explications en tout cas(pas tout compris!^^)
Ah Sliders j’aimais beaucoup. Et voir Gimli si intelligent ça n’a pas de prix. Les premières saisons étaient très bien, après un peu moins. J’aimais beaucoup le principe de pouvoir avoir à faire avec leur double dans l’autre monde.
La théorie d’Einstein est tellement complexe que même d’imaginer ce qu’il explique ce n’est pas évident. Mais bon quand on sait que la téléportation a déjà eu lieu, tout est possible.
ca reste quand même, pour des cerveaux normaux inconcevables de pouvoir voyager dans le temps ou l’existence de mondes parallèles.
Heu… il y aurait-il comme une confusion ?
Il n’est pas question ici de mondes //, mais plutôt de voyage dans l’espace grâce aux trous de vers qui reli(rai)ent 2 points d’un même espace-temps replié sur lui-même.
Une incursion vers la théorie de Kaluza-Klein et la théorie des cordes ouvrirait vers les dimensions cachées (pour arriver à une bonne dizaine, je crois – enfoncée la 4ème dimension de la série éponyme)
A moins que l’inspiration soit à rechercher dans les univers parallèles au sens d’Everett ( The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy est incontournable).
Hum effectivement j’ai peut être confondu les théories… faut dire que je ne maitrisais pas le sujet ^^
merci pour tes précisions.
Sujet très intéressant qui touche à des domaines qui sont malheureusement d’une complexité insondable pour le moment.
vive sliders!
vive les mondes paralleles
i love quinn mallory
Vive petite Génie !!!
Sliders, ça faisait longtemps, cet article me donne envie de m’y replonger!