Mettons les choses au clair sur Ground Zeroes.

 Nous sommes le 21 mars 2014, et depuis hier, les gamers du monde entier peuvent acquérir et jouer au prologue de Metal Gear Solid V, l’épisode Ground Zeroes qui précède le grand, le vrai jeu que tout le monde attend pour début 2015 (avec un peu de chance). Tout a été dit et contredit sur ce jeu, il faut mettre les choses au clair.

Metal Gear Solid V, ou du moins son prologue,  annoncé depuis fin 2012 est sorti depuis quelques jours dans toutes les boutiques de jeux video du monde entier.  Présenté comme une introduction à The Phantom Pain, le jeu a été marketté comme « un pré-générique de série télé », qui, donc, tease sur la suite et donne envie d’y jouer.

Dès le départ, on savait que le jeu serait court. Mais on en s’en doutait pas à ce point. Si l’on considère la mission Ground Zeroes comme l’unique mission importante du jeu, Oui, le jeu se termine en deux heures. Et c’est cette maladresse des journalistes qui crée une incompréhension autour du jeu. Mais là où il faut remettre les choses au clair, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule mission et que -surtout- il y a des choses à effectuer dans ces missions, des objectifs, des objets à trouver, des prisonniers à extraire, des soldats à capturer, des tonnes de façons d’appréhender une mission… La liste est longue.

Que reproche-t’on au jeu finalement ? Son prix ? Non. Pas tellement, il est moins cher en version dématérialisée, et son prix est déjà volontairement baissé comparé aux jeux moins longs qui se vendent comme des petits pains (notamment les Callof’) . Ce qu’on reproche à ce jeu, c’est , s’il fonctionne, de démocratiser une manière de faire très peu chevaleresque de la part des développeurs: un jeu moins long en préambule d’un jeu plus long à venir « vous verrez quand ». On ne reproche rien au jeu, juste à la crise, à l’appât du gain, de chez certains développeurs , qui se diraient « si ça a marché pour Konami, on peut sortir notre jeu comme eux ». Et les gens qui reprochent cela à Kojima ont tout à fait raison. Rien n’empêchait le jeu d’être plus rempli. Rien du tout. J’aurais bien vu un peu plus de missions, là 6, c’est très peu, surtout quand on a, comme moi, dosé Peace Walker plus que de raison. Rien n’empêchait Kojima de faire plus de possibilités dans ce prologue. Les fans diront « c’est mieux que rien, et ce qu’on a, c’est déjà bien ».

Kojima a récemment dit dans une interview qu’il avait peur que les gens ne finissent pas The Phantom Pain parcequ’il y aurait trop de choses à y faire. Il semble qu’avec ce bougre, c’est soit trop peu, soit trop tout court. Certes, l’on passe du temps à se promener dans le camp Omega, tous les gens que je connais ont passé plus de 10 ou 15 heures et n’en sont pas encore à la moitié de la complétion du jeu. Certes. Mais en attendant, avec le changement de doubleur , que de nombreux fans regrettent, cela fait plusieurs choses à reprocher au jeu, et ce n’était absolument pas dans l’intérêt de Kojima que de créer un bad buzz autour de son jeu. Car Bad buzz il y a. Certes, The Phantom Pain mettra les pendules à l’heure (si sa taille effectivement 200 fois plus grande que la carte de Ground Zeroes est respectée). Mais en attendant, il faut attendre. Ceux qui aiment déjà aimeront, ceux qui ont lu ces articles et qui les ont pris pour argent comptant vont encore moins aimer. Cela dit il y a des choses qu’il faut noter, et que pas grand monde ne remarque.

D’une, c’est le premier Metal Gear Solid qui sort sur de multiples plate-formes en même temps et ce lors de sa sortie officielle. Je ne parle pas des rééditions HD comme il y en a des tonnes maintenant. Et n’oublions pas que ceux qui veulent tâter de Metal Gear Solid IV doivent acheter OBLIGATOIREMENT une PS3.

De deux, le gameplay s’est adapté à ce qui marche en ce moment: les open-world. L’on pensait cela difficile, voire impossible, et même si Splinter cell blacklist s’y est essayé, il fallait que Metal Gear évolue en ce sens. Et c’est réussi. On attaque depuis l’endroit que l’on veut, on repart depuis les endroits que l’on veut, on est libre de faire la mission comme on veut, ce qui, dans les Metal Gear était chose impossible auparavant (à part dans MGS3 qui est le meilleur MGS du monde de l’univers de la planète et de la galaxie, je précise A PART DANS MGS3, vous avez entendu ? DANS MGS3, IL Y AVAIT DEJA UNE GRANDE LIBERTE DE MOUVEMENT) .

De trois, le moteur fox engine est très performant et marche aussi bien sur PS4 que PS3 xbox one ou Xbox 360, même si cela rejoint mon premier point, il aurait été bien relou, si je puis me permettre de devoir s’acheter une console next-gen -et donc débourser plus de 500€ environ- pour jouer à un semi-jeu. Et une fois encore merci Kojima d’avoir pensé à nous autres, les pauvres 😀 (Même si je doute qu’un jeu aussi gigantesque que The Phantom Pain puisse tenir sur une galette de PS3)

Quoiqu’il en soit, ce nouveau Metal Gear déchaîne les passions. Tant au niveau de sa réalisation que des bails qu’on raconte sur sa gueule. Ce qui est sûr c’est qu’il ne laisse personne indifférent.

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