#5 – Snake Rattle’n’Roll
Snake Rattle’n’Roll
Support : NES je sais… Promis je ferai des jeux Sega.
Année de sortie : 1990
Editeur : Rare
C’est en rédigeant cet article que je me suis rendu compte qu’une grosse partie des jeux NES de mon enfance étaient édités par Rare. Car oui, avant de mettre en scène renards intersidéraux et singes tonneliers, les jeux de cette boite tapaient déjà dans toutes sortes de concepts bizarres : courses de voitures téléguidées, combats de yachts et grenouilles galactiques composaient son catalogue. Au milieu de tout ca, on a Snake Rattle’n’Roll – jeu de mots idiot en référence a un morceau de rock’n’roll connu, « Shake rattle and roll » entre autres repris par Elvis Prestley, et remastérisée pour l’écran titre du jeu – un des premiers jeux de plate-formes en vue isométrique.
Oui, la 3D a l’époque, ca n’était pas plus évolué que ca. Mais c’était vachement impressionnant quand c’est sorti ! Si si ! Bon. En guise d’histoire on va faire court – parce que c’est le cas – : deux serpents, Rattle et Roll, font la course pour voir qui atteindra le sommet d’une montagne. Point. Oui, bah y avait pas besoin de faire plus évolué que ca a l’époque. De toutes façons qui ca intéresse, hein ? Pour ce qui est du gameplay, le principe est simple, comme toujours : c’est un jeu de plate-formes dans lequel il faut manger des espèces de petites balles colorées pour prendre du poids, qui serviront au moment où, a la fin de chaque niveau, on se pèse sur une balance qui ouvre la porte vers le niveau suivant. Les balles en question forment la queue du serpent qui équivaut aussi a ses points de vie, et celles-ci, au début plutôt dociles, changent progressivement de forme pour devenir de plus en plus difficiles a attraper : bondissantes ou volantes, il faut très vite plus de réflexes pour pouvoir faire des points sans pour autant se faire boxer par les viles créatures qui tentent de vous en empêcher.
Pas mal d’embuches en cours de route, a commencer par les sauts périlleux au dessus des structures pointues, mortelles bien évidemment. Les ennemis sont assez variés, bien qu’incongrus, et c’est bien un des points forts du jeu : on se fait agresser par un florilège de bestioles bizarres, rouleaux de réglisse, champignons et clams, a croire que les designers en avaient fait une intoxication juste avant, et de sans oublier le terrible pied géant qui tente de vous écraser sauvagement, se terrant sous une des nombreuses plaques d’égout parsemant le paysage ; ainsi que le requin tueur s’approchant subrepticement a chaque fois que vous êtes dans l’eau, ce sur le rythme de l’air des dents de la mer… Le jeu peut se jouer a deux joueurs en simultané, et c’est bien la où c’est le plus fun. La méthode de décompte des points rappelle bien ici que c’est une compétition, et il faut savoir jouer en coopération sans toutefois oublier qu’il faut faire plus de points que l’autre.
Les graphismes sont colorés et plutôt jolis pour la NES et la musique rythmée est bien sympa. Ceci étant, quelques ombres au tableau : d’une, la difficulté progressive devient très vite vicelarde. Deux continues, pas de sauvegarde ni de codes… Autant dire qu’il faut s’accrocher, même a deux. De deux, la 3D isométrique était plutôt peu répandue a l’époque, et du coup, c’est plutôt bancal par moments : certains sauts demandent des nerfs d’acier, surtout quand il faut sauter le long d’un angle et calculer au petit bonheur où on va tomber. Le fait que les vies soient plutôt rares et que les ennemis soient vraiment agressifs rendent du coup le challenge assez important. Ceci étant, c’est un jeu excellent qui a marqué les joueurs a l’époque, et ca n’est pas pour rien : le savoir faire de Rare se ressent une fois de plus, car la difficulté est élevée bien que rarement frustrante, et on a véritablement envie de continuer et de rejouer régulièrement.
Les bons côtés :
– Un bon jeu a deux joueurs
– L’ambiance délirante, entre la musique rock’n’roll et les ennemis idiots
– Un challenge corsé mais prenant
Les mauvais côtés :
– La 3D iso qui rend certains sauts pénibles
– La difficulté clairement élevée, a ne pas essayer quand on est nerveux
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Les séquelles
Une suite avait été prévue a la base, nommée Snakes in Space, mais elle n’a jamais vu le jour. En revanche…
Sneaky Snakes (Game Boy – 1991)
C’est un jeu de plate-formes assez classique et du coup un peu décevant. A voir, si vous avez encore une vieille Game Boy n&b qui traine par chez vous. Grosso modo, ce sont les mêmes principes qui régulent le jeu, a savoir manger des balles avant de passer sur la balance.
Snake Rattle’n’Roll (Genesis – 1993)
Papa Sega a fait un remake sur la MegaDrive. C’est plus coloré, plus récent, mais c’est le même jeu hein, si ce n’est qu’il y a un niveau bonus a la fin qui fait référence a la suite dans l’espace qui n’a jamais eu lieu.
Démonstration du gameplay, avec la musique et les bruitages, tout quoi…
- J’ai pas trop de lien a vous refiler malheureusement. Donc voila le jeu en mode browser game sur 1980-games.com et sur nintendo8.com.
Furfur.
Whouaou on revient de loin avec ce jeu, j’adore ce genre de jeu j’y jouais beaucoup quand j’étais plus petit haha