#7 – La CDi (CD Interactive)
Ah, ça c’est un article pour les Nintendo-fans du moment (ne vous cachez pas, je sais que vous existez). La CDi appartient un peu a ce passé du jeu vidéo que certains éditeurs aimeraient oublier, un passé dans lequel les jeux en 2D étaient encore vus comme actuels et non rétros, un passé dans lequel Sega fabriquait encore des consoles et où Sony commençait à peine a envisager le marché du JV de façon positive. D’ailleurs, la légende voudrait que la CDi ait eu un destin assez étroitement lié a celui de la première Playstation.
Bon, des jeux sur CDi, il y en a eu un paquet, pas souvent très bons, alors évidemment je ne vais parler que des opus Nintendo. Enfin… Ceux qui sont liés au passé de Nintendo. Il faut savoir qu’à la base, La CDi est née d’un contrat entre Philips et Nintendo pour créer une plateformes de jeux acceptant un nouveau standard, le CD-Rom (roulement de tambour). Sega venait tout juste de tenter le coup et de se viander avec la Mega-CD, petit addon – petit, mais qui coutait un bras quand même – pour la Mégadrive/Genesis permettant d’accepter des CDs, justement, dont la capacité de stockage était alors 100 fois supérieure à celle d’une cartouche. Nintendo, capables de voir un four quand ils en voient un – style le PowerGlove, la Virtual Boy 4 ans après, d’autres trucs plus récents, style ta Wii qui colle bien sur le salon, bel objet de déco design entre ton iPad et ta NGage… – refusent au final d’apposer le sceau de la maison mère sur l’engin, mais filent quand même les droits d’exploitation de quelques uns de leurs produits phares pour la boite néerlandaise. Et là, comme dirait l’autre, c’est le drame…
Les développeurs – Fantasy Factory ? Animation Magic ? On sait s’entourer chez Philou – speedent pour sortir les jeux qui feront vendre la console, et ils sont bien emmerdés quand ils se rendent compte qu’un CD, ca contient beaucoup de place, et que ca va être chaud de vendre un truc sensé révolutionner des cartouches, mais avec le même contenu qu’une cartouche. Qu’à cela ne tienne : on va mettre des dessins animés de haute qualité, de la vraie musique, pas un machin codé en 8 bits… Si les jeux sortis, en eux-même, ne sont pas terribles, les cinématiques semblent avoir été réalisées par une équipe de chimpanzés sous cocaïne, et sont devenues particulièrement populaires aujourd’hui sur la toile. Nintendo en vient aujourd’hui a renier ces jeux dans leurs rétrospectives, et les Nintendo-fans de tous bords nient en bloc leur existence.
Hotel Mario (CDi – 1994)
Grosso modo, la princesse Peach s’est encore faite enlever, et on se retrouve dans un ersatz bas de plafond d’un jeu Mario : on doit fermer toutes les portes d’un niveau pour progresser. Le jeu est ponctué par de savantes cinématiques bourrées de clichés sur les italiens (ca parle de pizzas et de pâtes dans l’ensemble).
Link : the Faces of Evil, Zelda: The Wand of Gamelon (CDi – 1993)
Link a eu moins de bol que Mario : lui a eu le droit a trois jeux qui ne sont pas restés dans les mémoires. Ces deux-la sont sortis en même temps, ainsi qu’un troisième opus. Il s’agit d’un Zelda-like en scrolling horizontal (comme le Zelda II dont je parlais l’autre fois) pas aussi nul qu’il n’y parait, si ce n’est les cinématiques, la encore, et le gameplay qui semble un peu foireux. Dans le premier on joue Link, et dans le second, la princesse Zelda qui, semble-t-il, sait utiliser une épée et un bouclier (depuis le temps, elle aurait pu se débrouiller toute seule cette grognasse !).
Zelda’s Adventure (CDi – 1993)
Celui là s’est bien buché : développé par une autre boite encore que les précédents, il s’avère être un mélange de gameplay raté, de difficulté ridiculement élevée, de choix douteux de design, bref… De tout ce qu’il ne faut pas faire. Apparemment, il s’est surtout ramassé parce qu’il ressemblait trop a un « vrai » Zelda d’époque, vue du dessus et tout… Les gens ont été déçus, faut les comprendre…
Bon, en soit, on ne peut pas trop en vouloir à Nintendo de cacher ces jeux a leur cercle de fans, surtout qu’ils ont juste fait l’erreur de prêter les droits d’exploitation un temps a Philips. Ces jeux – et la console – sont devenus collector, Zelda’s Adventure pouvant se trouver dans les 100$ facile de nos jours, sur eBay et consorts. Cela dit on peut toujours tomber sur une bonne affaire (utiliser des codes promo priceminister, acheter à un non connaisseur susceptible de vendre moins cher…).Pour finir, voila quelques cinématiques croustillantes d’ouverture, pour ne pas mourir bête – en anglais, mais franchement c’est compréhensible au commun des mortels. Arriverez-vous jusqu’au bout ?
Link : Faces of Evil.. Ouais, hein, ça porte bien son nom en fait.
Les cutscenes de « Hotel Mario ». Ça vaut de l’or ça aussi.
J’ai pas vraiment trouvé de liens sympas : apparemment, la CDi, ca ne remue pas les foules (ah?). Donc voila une petite liste d’articles traitant de la console, avec plus ou moins d’humour.
- L’article sur la CDi sur Wikipedia, vous auriez pu trouver tout seul.
- Sur GrosPixels.com, l’histoire de la CDi
- Un article un poil plus technique sur Obsolete-Tears.com (tiens? Connaissait pas ce site là…)
Furfur.
Je crois que cette console est l’un des gros échecs du monde du JV. Elle trône à côté des Jaguar et consors.
N’empêche, c’était quand même la belle époque \o/
Ben la CDi a ce côté bien pourri et surprenant – quoi? Philips a fait une console? – comparé a la Saturn et à la Jaguar, pour lesquelles y avait quand même le savoir faire d’une boite derrière… Les gars de la CDi comptaient juste sur le fait que, bah, une console qui marche des CD-Roms… Super quoi !
Comme quoi, la technique ne fait pas tout.
Je ne me souviens que du jeu Zelda avec des acteurs live … leu jeu renié à vie de Nintendo et des fans
Les gars de la CDi comptaient juste sur le fait que, bah, une console qui marche des CD-Roms… Super quoi !
Bon article et intéressant mais je pense que cette console est l’un des gros échecs du monde du JV.
La dernière vidéo de Mario ça fait penser à une peluche de contrefaçon chinoise XD
Un article sympo…ça me fait rappeler les plus beaux souvenirs de mon jeune âge…