Justified (2010), un cowboy au 21ème siècle
La fascination générale qu’on a pour les cowboys, ces types virils au calme légendaire, sans peur ni faiblesse, sera largement contentée par cette série diffusée depuis peu par FX. Et ce, même si la chaîne, à l’origine portée sur les effets spéciaux, mise maintenant sur la testostérone (elle diffuse également de beaux pompiers dans Rescue Me et des motards farouches dans Sons of Anarchy, manquait plus que le Southern Gentleman de Justified).
Je vais être franc :
J’étais très dubitatif lorsque j’ai pour la première fois entendu parler de Justified, l’histoire d’un cowboy des temps modernes qui est renvoyé dans sa ville natale après avoir abattu un criminel dans une sorte de duel de rapidité, à l’ancienne.
Vous savez quoi ?
Je le suis encore.
Bon la série n’est pas mauvaise, loin de là, mais je suis un perfectionniste. La preuve : Pour mieux pouvoir en parler j’ai même été regarder un bon vieux western avec une fan du genre (et croyez moi, c’était presque comme regarder un épisode de Star Trek avec un trekkie).
Une question de crédibilité
C’est le débat qui revient tout le temps quand on parle de Justified. Qu’il s’agisse de la crédibilité des personnages, des lieux, de l’authenticité générale, chacune est mise en doute tour à tour.
Les personnages peuvent paraître creux. De mon point de vue ce n’est pas le cas, Raylan Givens, le personnage principal, n’est pas ravi de retourner dans sa ville natale, et pour cause : Son père, criminel notoire, connu et reconnu, y a vécu et sévit. Dans les bouquins d’Elmore Leonard dont la série est tirée, la question d’identité et de filiation est très forte, aussi j’espère qu’elle sera présente au long de la série.
La raison pour laquelle j’ai finalement sauté le pas et regardé les premiers épisodes diffusés, c’est Walton Goggins. Je ne parle pas de Ava Crowder, bien que sa présence soit capitale au show, mais de Boyd Crowder, parce qu’il est joué par Walton Goggins, l’un des personnages principaux de The Shield. Bien que son accent laisse à désirer, j’adore l’idée de ce criminel redneck qui se fait toujours passer pour plus bête qu’il n’est, et ne mise sur le néo-nazisme que parce qu’il trouve ça commode pour ses affaires.
Concernant les lieux et l’ambiance, ceux qui auront adoré le pilote pourront être déçus par la suite. Comme d’habitude, c’est la production qui limite la qualité d’une série. En l’occurrence, il s’agit de la bande son et des lieux de tournages qui étaient crédibles et à mi-chemin entre modernité et western dans le premier épisode, mais perdent de leur authenticité par la suite. Ce qui pouvait devenir l’atout principal de la série devient sujet à controverse.
De manière générale, la série a beaucoup pour plaire, mais je ne lui ai pas trouvé la petite étincelle qui me ferait la suivre assidument. On aurait pu croire qu’il s’agisse de différences culturelles, mais le Sud des Etats-Unis, je connais suffisamment pour dire que la série est légèrement trop cliché, et que bien qu’inspirée par des romans aux codes résolument du Sud (Elmore Leonard), la réalisation est faite à travers les yeux d’un type du Nord (carrément au nord, Graham Yost étant Canadien).
Sur ce, je vous laisse, les deux types dehors sont sur le point de dégainer, et je crois que le type qui me rase n’est pas un vrai barbier*
mon nom est personne ?? scène d’intro…
Du premier coup !
même chose pour moi, il manque un petit je ne sais quoi pour que l’on accroche, les personnages et l’ambiance générale sont pourtant sympa, mais bon, ça veut pas!
par contre sons of anarchy, j’aime bien ça!