Sukiyaki Western Django
Sukiyaki Western Django est le dernier succès en date de Takashi Miike, réalisateur bien connu pour… sa folie ?
Ses films sont en général du grand n’importe quoi, la plupart du temps malsains et c’est la raison pour laquelle je les apprécie tout particulièrement.
Réalisateur très prolifique, il est auteur, en moyenne, de quatre films par ans, tout en utilisant un budget relativement restreint. Enfin, maintenant qu’il est célèbre (au moins au Japon, et parmi les cinéphiles français), il trouve plus facilement de l’argent pour créer ce qui lui passe par la tête.
Sukiyaki Western Django profite de ces plus amples fonds pour nous offrir un hommage aux westerns spaghettis. Bien sur, les spaghettis ne sont pas réellement la nourriture japonaise de base, et deviennent donc le sukiyaki, sorte de nourriture ou l’on cuit viandes, légumes et tout ce qui nous passe par la tête dans le même bouillon. (Et je dois dire que c’est délicieux).
Sensé être un remake de Django (western spaghetti réalisé par Sergio Corbucci en 1966), cette nouvelle version en reprends l’histoire dans de très larges traits pour la livrer a sa sauce (sukiyaki). Le film se passe pendant la guerre de Gempei au 12ème siècle mais transforme ce qui était une véritable guerre civile, ayant dure 5 ans, en un affrontement entre deux gangs rivaux se situant dans un petit village nomme Yuda. Les clans Minamoto et Taira deviennent deux gangs sans ambitions, nommes Genji et Heike (lecture chinoise des idéogrammes désignant Minamoto et Taira).
Le héros de l’histoire est un cowboy nomme Ito Hideaki (quand dans le film original, il s’appelait : Django) qui vient en aide aux habitants de la ville qui se font bien entendu entuber par tout le monde dans ce conflit.
Les Heikes sont vêtus de rouge, et figurent un gang de cowboys sans honneur, maniant pistolets, fusils, dynamite et gatling.
Les Genji sont vêtus de blanc, et figurent un gang d’indiens bardes de plumes, maniant pistolets, fusils, arbalètes et… katana (Ça reste un film japonais).
Tous les acteurs parlent anglais. Mais comme les japonais ne sont pas réputés pour leur niveau avance dans la langue de Shakespeare, c’est assez difficile a comprendre sans sous-titre, même si l’on est bilingue.
Takashi Miike avait joue dans le film Hostel, produit par Quentin Tarantino, et Tarantino lui rends donc la pareil en prenant un rôle dans Sukiyaki Western Django (il joue le rôle de mentor pour l’une des protagonistes, ace de la gâchette).
Pour résumer, un film complètement barre, se voulant western spaghetti mais conservant la rythmique assez lente commune a de nombreux films japonais, assez spectaculaire (dans l’esthétisme et l’action : je pense en particulier a une scène ou le héros arrête un carreau d’arbalète en plein vol en tirant dessus), qui a reçut bon accueil au Japon (Lors de la sortie du DVD, on pouvait en trouver une quarantaine de copies chez tous les loueurs). Une bonne louche d’eau dans la mer de film produit par Miike.
Enorme !!
Il faut que je voies ça.. Merci du tuyau ! ^^