TEST EXPRESS – Parasite Eve – PS1 / 1998
L’histoire
Manhattan, veille de noël 1997.
Une délicieuse créature aux jambes cubiques interminables sort d’une limousine. Cette bombe de pixels, qui a souillé l’esprit de plus d’un ado des ’90 c’est Aya Brea, 25 ans, officier de police de son état.
La belle s’est mise sur son 31 pour assister à un opéra en compagnie d’un bellâtre dont elle a l’air de se soucier comme de son premier chargeur. On comprend vite que le rendez-vous est arrangé et que notre héroïne souhaite en finir au plus vite.
Le destin va jouer en sa faveur mais pas de la manière espérée. Alors qu’elle entame son solo, la cantatrice est prise de spasmes avant de se changer en monstre. S’en suit un violent capharnaüm où le public disparaît dans d’atroces souffrances…sauf Aya qui semble être unis par un lien bien mystérieux avec l’horrible créature…
Bienvenu dans l’action RPG sur fond de survival horror by Squaresoft : Parasite Eve a.k.a The Cinematic RPG !
Le test
Plus de 20 ans après et 4 générations de consoles plus tard, ce titre n’est toujours pas usurpé tant les cinématiques, de l’introduction à sa conclusion, sont d’une qualité bluffante, se hissant au panthéon de ce qui s’est fait de mieux sur PS1.
Avec Lara Croft chez EIDOS en 1996 (passée chez Squarenix depuis 2010) et Jill Valentine en 1998 chez Capcom, Square se dote aussi de son action girl aussi badass que sexy.
A l’heure où les jeux, RPG en tête, commençaient à offrir des durées de vie supérieures à 50 heures dans des environnements vastes, Parasite Eve prend le contre-pied en nous livrant une expérience réduite, mais intense.
Court (comptez une vingtaine d’heure en prenant le temps de farmer Aya et son équipement), votre périple se cantonne à seulement 9 lieux, dont certains très restreints. On est loin des standards proposés par le genre, même à l’époque des 16bits !
Cela dit la narration est maîtrisée et votre cheminement sera régulièrement ponctué de dialogues, certes très verbeux, mais qui servent à merveille le scénario.
Et si cette dynamique est rompue par les incessants aller-retour (il y avait rarement des raccourcis à l’époque) vers le menu pour accéder à son loot, ce dernier est suffisamment clair pour ne pas nuire au gameplay.
La jouabilité, époque oblige, a pris un coup de vieux et quelques minutes seront nécessaires pour apprivoiser les déplacements de Aya. Tout comme la customisation et le power up de votre arsenal qui demandent un temps d’adaptation.
Abordons le point qui fait le sel de tout bon RPG : les affrontements ! Oubliez Final Fantasy et le tour par tour classique. Parasite Eve adopte un style hybride avec des rencontres aléatoires en tour par tour en temps réel.
Vous évoluez comme bon vous semble dans l’espace le temps que votre ATB se remplisse puis vous passez à l’action.
Le fait de se déplacer librement est loin d’être anodin. D’une part, votre champ d’action varie en fonction de la portée de votre arme. Mais votre position vis-à-vis de l’adversaire a également son importance. Ainsi, une attaque sévèrement assenée dans le dos sera plus meurtrière qu’une attaque frontale.
Bref, cela apporte un aspect tactique non négligeable. Pour ceux qui ont joué à Vagrant Story, c’est exactement la même chose !
A mon humble avis
Parasite Eve, en plus de bénéficier de magnifiques cuts scènes, nous immerge dans un scénario béton doublé d’un gameplay solide. Un jeu qui a fait date dans l’histoire de la première console de Sony. Dommage que l’univers n’ait pas été plus étendu (2 jeux et un spin off).
Les plus
C’est beau ! (pour l’époque)
Le système de combat
Le new game + intéressant qui offre un réel intérêt de rejouabilité
Les moins
…mais bien trop court
Quelques lourdeurs de gameplay
Le scénario palpitant…