Visions of Mana « ♫ Elle a des visions ma nana, Visions ma nana ♫ »
Visions of Mana, c’est le nouveau chapitre de la série « of Mana », commencée dans les années 90 avec Secret of Mana sur Super Nintendo; et l’on va dire, très souvent associée à Nintendo tant ses quelques suites ont souvent été délivrées sur les consoles de la firme de Kyoto. Les jeux « of Mana », ce sont des action RPG, très colorés, avec leur propre univers, leur propre patte graphique, et ce nouvel épisode allie les bons vieux souvenirs aux idées des années 2020 qui agrémentent nos RPG actuels. Ce jeu s’ouvre en fait en corolle, à chaque fois qu’on croit avoir eu tout le menu du gameplay, il y a toujours une nouveauté, une trouvaille, un arbre de compétences, une nouvelle transformation, liée à un esprit élémentaire, c’en est presque trop à un moment. Une telle générosité est assez peu courante à l’heure actuelle, et malheureusement, le jeu a eu l’air de passer sous les radars, peut-être à cause de sa direction artistique trop colorée à l’époque des Final Fantasy ultra réalistes avec les poils de cul de Cloud modélisés à la perfection. Visions of Mana, c’est à la fois une nostalgie un peu oubliée pour une série pas assez représentée, et un gigantesque monde à parcourir, des personnages à découvrir, et à pleurer la disparition (je ne spoile rien). Visions of Mana c’est une insouciance dans le character design couplée à des boss qui sont littéralement SANS PITIÉ. Maintenant, à l’heure des souls-like, un boss qui est sans pitié DOIT le montrer dans son design, et c’est peut-être ça le problème de Visions of Mana, il a tellement plus à nous donner que ce à quoi on est habitués sous cet emballage, pour comparer sommairement, c’est comme un film Hello Kitty, mais avec un scénario de Quentin Tarantino, déroutant n’est-ce pas ? Eh bien c’est ce qu’est Visions of Mana, des retournements de situation, des endroits pas encore accessibles dès le début, une histoire de fin du monde et de sacrifices qui donnent la mesure des efforts que l’on doit effectuer pour y accéder, à cette vision. Vision qui doit transcender la nôtre pour être atteinte, car comme j’ai dit, le jeu est long et généreux, mais si on s’arrête à la première impression on passe à côté de tout.
Ah, on vient de me dire que le studio avait été fermé. Merci à eux tout de même d’avoir pu nous donner cette vision.